Une Université Populaire sur l’avenir des jeunes !

Une Université Populaire (UP) créative et familiale, avec pour thématique « l’avenir des jeunes : quels obstacles, quelles pistes ? », a eu lieu le 29 février 2020 à Louvain-la-Neuve. L’invitée était Valérie Glatiny, ministre notamment en charge de la jeunesse, de l’enseignement supérieur et de l’aide à la jeunesse. Mohamed, un jeune ayant participé à une des préparations de l’UP et à la journée, nous a partagé ce qu’il en a retenu.

La préparation à laquelle Mohamed a participé a eu lieu à Beauraing, avec les membres de la cellule du Pays des Vallées, quelques jours avant l’UP. Ils y ont notamment parlé des bourses scolaires, des écoles spécialisées, du SAJ* et du SPJ*. Ils ont répondu à la question « c’est quoi un jeune ? ». Pour Mohamed, cela dépend de la manière de penser. Certains ont 40 ans et ont encore envie de s’amuser et de jouer à la console, alors que d’autres, parfois très jeunes, prennent plus de responsabilités, parfois parce qu’ils n’ont pas le choix.

Organisée par le Kap Quart* et soutenue par deux volontaires, cette UP s’est déroulée dans un auditoire de l’Université Catholique de Louvain et a rassemblé plus d’une centaine de participants. La matinée était réflexive, l’après-midi plus festive, avec différents ateliers créatifs comme le théâtre d’improvisation et la sérigraphie.

La matinée a commencé par un sondage à main levée. Entre « Qui est jeune dans la salle ? » et « Qui se sent jeune dans la salle ? », la différence était drôle à voir, rapporte Camille. Ensuite, lors d’une partie en assemblée, chacun est intervenu pour répondre à plusieurs questions, comme par exemple sur les raisons qui empêchent les jeunes de trouver du travail ou de faire des études. Lors de la dernière partie de la matinée, les participant·e·s étaient réparti·e·s en sous-groupe et chaque groupe devait partager des propositions à partir des constats faits en première partie ou à partir de ceux faits en cellule ou individuellement. C’est à ces propositions que la Ministre a réagi.

Mohamed a fait partie d’un sous-groupe avec les autres jeunes présents. Ils ont discuté de ce qu’il se passait une fois que les jeunes avaient 18 ans, notamment sur les possibilités de formation qu’ils·elles pouvaient suivre et sur les difficultés de mobilité que certain·es rencontraient pour se rendre à leur formation. Les réponses de la Ministre aux situations évoquées n’étaient pas forcément satisfaisantes selon lui : « j’avais l’impression que la Ministre disait tout le temps ‘je vais voir ça’ pour qu’on la laisse tranquille », détaille Mohamed. Celui-ci voit aussi une incohérence dans les compétences données à la Ministre : ‘pourquoi est-ce que ce n’est pas une même personne qui a les compétences du secondaire et des hautes écoles ?’.

En conclusion, c’était la première fois que Mohamed participait à l’Université Populaire. Il avait envie de voir comment cela se passait et a trouvé intéressant d’être en face à face avec la Ministre, de pouvoir lui parler directement sans devoir envoyer des mails. Ces rencontres sont une chance de pouvoir dialoguer avec des personnes difficilement joignables et de créer des ponts.

*SAJ : Service d’Aide à la Jeunesse
*SPJ : Service de Protection de la Jeunesse
*Kap Quart : kot-à-projets basé à Louvain-la-Neuve, composé de 11 jeunes. Ils·elles s’impliquent dans trois associations liées à la grande précarité, dont le Mouvement ATD Quart Monde.